L'assassin d'obsidienne

L’assassin d'Obsidienne

Chapitre 1

  Lacitadelle baignait dans la lumière de la lune argentée. Jamais on avait eu d’hivers aussi froids. La neige couvrait la ville de son long manteau blanc depuis deux semaines déjà. La ville s’étendait sur cinq niveaux. Sur le plus haut se trouvait le palais du seigneur Falarid. Sur celui d’en dessous ce trouvait d’immenses demeures au jardins fantastiques qui abritait les gens les plus riches du pays. Les deux niveaux inférieurs étaient celui des marchands.

Le plus bas niveau était consacré aux pauvres, aux voleurs et au soulards. Il y régnait une terrible puanteur qui remontait des égouts ou était délaissés les ordures. Dans ses rues désertes, une ombre se promenait. Elle appartenait à un jeune homme vêtu d’une longue cape noire. Son Visage était caché dans l’ombre de sa capuche. On pouvait quand même entrevoir une mêche de cheveux noirs et soyeux. Il devait avoir aux alentours des 18 ans. Il se dirigeait vers le deuxième niveau. Une porte séparait les étages. Elle restait fermée la nuit.

Il se retourna et sauta avec agilité sur la fenêtre la plus basse de la dernière maison, monta sur le toit et disparu.

 Déambulant sur les toits, il ne faisait pas un bruit. Il s’arrêta soudainement dans une rue parallèle à celle qu’il avait pris pour monter. Il descendit la maison sur laquelle il était et se retourna. Devant lui se dressait une porte avec inscrit :

John Wilmer

X Ebéniste X

De qualité

Il était à la bonne adresse. Le garçon posa son index sur la serrure, ferma les yeux et se concentra. Un déclic venant de la serrure retenti. Sans même frapper il poussa la porte qui s’ouvrit en grincent. Il la referma derrière lui et monta à l’étage en silence. Il se retrouva dans une chambre à coucher entièrement tapissée de rouge. Au centre de la pièce se trouvait un magnifique lit double en mûrier sculpté. Il fit lentement sortir son sabre de son fourreau. Dans le lit, un homme rondouillard ronflait bruyamment. Le jeune homme s’avança et plaqua sa lame contre la gorge de l’ébéniste qui venait de se réveiller. Le marchand poussa un gémissement..

-        Herwan, non, je ne voulais pas …

Avant que l’homme n’ai put en dire plus, le jeune homme le baillona. John poussa un cri qui fut étouffé par le morceau de tissu.

L’assassin se pencha et dit d’une voie calme :

-        Tu devais t’y attendre John. Dénoncer la main noire est puni de mort. Alors je te dis adieu. Peut être le créateur t’acceptera pour nous avoir quitté et t’être repenti ou alors le gardien pourrai t’accueillir dans son palais de discorde pour ce que tu as fait dans ton passé ? Ca mon ami, tu le découvrira bien assez tôt…

Puis il lui trancha la gorge.

Il descendit, se remit sa cape noire, rabaissa sa capuche et sorti de la maison . Une fois dehors il referma la porte et se retourna. Une bonne douzaine d’hommes l’entouraient. Tous pointaient leurs armes sur lui. Herwan dégaina son sabre avec une grâce féline. Mais alors qu’il se prépara à attaquer l’homme le plus près de lui, une voie retentie.

      -   Ne tuez personne, ou vous pourriez vous en mordre les doigts plus tard. Disant cela, l’homme s’approcha. Voyant l’hésitation de l’assassin, tous les hommes se jetèrent sur lui, l’enchaînèrent et le bâillonnèrent. Un colosse s’approcha du jeune homme, le pris et le bascula sur son épaule sans aucune délicatesse. Comme son prisonnier se débattait trop il dit à celui qui tenait le loup.

-         Je peux …

-        Bien sur, mais n’abîme pas trop notre asticot, dit il en arborant un sourire mauvais.

Le colosse balança son immense poing vers la tempe d’Herwan qui s’écroulât sur le coup. Le géant le remis sur son épaule comme si rien ne s’était passé.