L'assassin d'obsidienne

Chapitre 4

La forêt d'Itlar occupait une bonne partie de la région. Au cœur de ces immenses sapins se dressait une maison au bord d'une falaise. Elle était entièrement constituée de pierres et de vielles planches. Des trois cheminées principales sortait une fumée grisâtre qui témoignait l'habitation de l'étrange maison. En effet, un enfant courrait devant la maison. Il détallait comme un lapin car quelque chose le poursuivait. On aurait dit un jeune chien-loup. Il poursuivait le gamin en galopant à une vitesse impressionnante. La créature avait presque rattrapé sa proie. Il bondit. Le garçon hurla ... de rire ! Le loup qui avait atterri sur le dos de l'enfant lui léchait le visage avec ardeur.

-        Pourquoi c'est toujours toi qui gagne ? Demanda il à l'animal.

-        Ouaf, répondit le chien avec ferveur.

-        C'est ça, mon œil ! Répliqua il en faisant semblant de bouder. Bon, tu viens on rentre. M'man avait dit qu'elle ferait des crêpes pour le goûter.

L'hybride se leva d'un bond et couru vers la maison, la langue pendant en projetant plusieurs gouttes be bave transparente. Son ami le suivait en courant. A cette allure il allait déjà beaucoup plus vite que tous les enfants de son age.

Devant eux se dressait la grande maison de pierre. 

Herwan était arrivé devant la porte principale qu'il entrouvrit précautionneusement.

-  Attend moi là je revient, dit il à son loup avant de pénétrer dans la demeure. 

Il longea un long couloir de bois et arriva devant une porte légèrement entrouverte d'où sortait de douces odeurs de crêpes. Mais il n'entra pas. Quelque chose lui disait de rester là et d'écouter la conversation des deux personnes se tenant dans la pièce. Il y avait une femme, sa mère, entièrement habillé de blanc. Sa peau était dorée et brillante. De longs cheveux blond lui descendait en cascade jusqu'en bas du dos. La deuxième personne, son père, était au contraire extrêmement pâle, grand, osseux, il possédait des cheveux si noirs qu'ils paraissaient presque irréels. Ses yeux était de la couleur de l'argent ce qui produisait chez lui un charme glacial, sombre.

-        ... nous devrions le lui dire Vlad, disait la femme. Je pense qu'il est temps pour lui de savoir.

-        Il est bien trop jeune, il ne comprendrait pas, répliqua son mari en soupirant.

-        Mais au moins il saurait ce qui l'attend. Il ne va pas rester ignorant toute sa vie ! S'écria-t-elle.

-        Il s'affolerait, Elaonna ! Il n'est pareil à aucun gamin de son age ! Il paniquerait s'il savait ce qu'il était, ce qu'ils lui feraient, s'énerva Vlad.

-        Il doit savoir ! Cria-t-elle. Il doit savoir avant qu'il soit trop tard ! Avant qu'ilsne le trouvent. Je suis sa mère, je dois lui dire, il ...

Mais elle ne fini jamais sa phrase. La porte de derrière explosa faisant voler les planches en éclat. Neuf hommes entraient dans la cuisines. Tous étaient armés.

Ils se ruèrent sur le couple. Vlad avait dégainé un sabre et sa femme avait pris un couteau de cuisine. Planqué, l'enfant était tétanisé. Il était accroupi dans l'ombre, derrière le porte, observant par une petite fente ce qui se passait dans la cuisine.

Ses parents se défendaient vaillamment mais ils ne faisaient pas le poids face à leurs ennemis. Le combat était perdu d'avance. La moitié des attaquants étaient sur Vlad. Celui ci était à bout de force. Soudain, l'un des agresseurs l'attaqua par derrière, lui sectionnant le bras au niveau du coude. Le sang gicla, aspergeant les murs de trainées rouges. La jeune femme hurlait le nom de son mari de façon stridente. Vlad s'écroula à bout de souffle. Elaonna continuait de hurler avec force tout en attaquant avec son couteau. Elle savait depuis longtemps qu'ils les trouveraient mais elle ne s'attendait pas à les voir venir si tôt. Ses ennemis avaient réussi à l'immobiliser. Ils tenaient Vlad sur le sol.

-        Regarde bien ma jolie, murmurait l'un des hommes qui la tenait. Regarde le souffrir. Regarde le se tordre, se débattre. Regarde ce que l'on va lui faire. Regarde de ta vision impuissante. Regarde le mourir.